Ne pas être validé ou soutenu par son entourage – que ce soit sa famille, ses amis ou son partenaire – est l'une des expériences les plus blessantes qui soit. Nous avons tous ce besoin profondément humain d’être compris, encouragé et reconnu dans notre authenticité.
Lorsqu’on entame un travail de reconnexion à soi et qu’on apprend à écouter son cœur et ses besoins plutôt que son mental, on sort souvent des cadres préétablis par la société. C’est précisément à ce moment-là que l’on devient le plus vulnérable dans nos relations, car nos choix, nos ressentis et notre évolution ne sont pas toujours en accord avec ceux des autres.
Cela fait émerger beaucoup de peurs profondes en nous.
Parfois, un simple regard ou un commentaire peut suffire pour se remettre en question, avoir des doutes et ne plus avoir confiance en soi et en sa vérité.
C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à poser ses limites pour rester ancré.e dans ce qui résonne véritablement pour soi. Mais poser une limite ne signifie pas forcément se braquer, réagir avec colère ou remettre l’autre à sa place parce qu’il ne nous valide pas.
Dans ce processus de reconnexion profonde avec sa clarté et son ancrage, je vois plutôt une posture subtile, un équilibre entre affirmer ses limites et bienveillance. Cela signifie être clair.e et poser une frontière face à ceux qui nous invalident ou nous jugent, tout en comprenant avec douceur que l’autre – qu’il s’agisse d’un ami ou d’un conjoint – n’a peut-être pas encore entrepris ce même chemin intérieur et agit sur un mode de survie.
Donc, au lieu de tomber dans une posture souffrante qui nous rend dépendante de la validation des autres, on peut donner une bienveillance comprenant que l'autre essaie juste d'aider mais à partir de sa propre survie. On peut lui redonner alors cette peur.
C’est cette compréhension qui permet d’apaiser l’émotion, de se détacher de l’attente d’être validé et compris, et de se recentrer sur l’essentiel : soi-même.
Avec bienveillance, Neriman.
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